Actualité IBPS - Même à faibles doses, l’exposition au perturbateur endocrinien DEHP altère le développement des dents

Certains perturbateurs endocriniens ont déjà été associés à une altération de la qualité de l’émail des dents. Après avoir montré les effets délétères du bisphénol A sur le développement des dents, l'équipe de Sylvie Babajko, en collaboration avec des chercheurs et chercheusesdu CNRS (Equipe de Sakina Mhaouty-Kodja), de l'l’Inserm, d’Université Paris Cité, au sein du Centre de Recherche des Cordeliers à Paris, en collaboration avec le CNRS1, s’est désormais penchée sur les effets du DEHP, un perturbateur endocrinien de la famille des phtalates, sur le développement dentaire. 

L’utilisation du DEHP est fortement réglementée mais il est encore retrouvé dans les contenants alimentaires et certains dispositifs médicaux tels que les équipements des unités de soins intensifs en néonatologie. Les scientifiques ont montré que les dents de souris exposées quotidiennement à de faibles doses de cette substance, dans la fenêtre de l'exposition environnementale, présentent des défauts dont l’intensité et la prévalence dépend de la dose d’exposition et du sexe de l’animal, les mâles étant plus susceptibles de développer des altérations dentaires que les femelles. 

Cette découverte confirme l’intérêt d’envisager les défauts de l’émail dentaire comme marqueur précoce d’exposition à des toxiques environnementaux. 

Cette étude fait l’objet d’une publication dans la revue Environmental Health Perspectives.