Du vieillissement cellulaire sous contrôle d’ARN non-codants

La sénescence cellulaire est associée, dans certains cas, à une accumulation d’ARN non-codants provenant de régions en amont et en aval des gènes. Si cette accumulation est provoquée artificiellement dans la cellule en prolifération, l’apparition de marqueurs de sénescence est accélérée. Ces observations, publiées dans la revue Life Science Alliance, suggèrent ainsi un effet causal de certaines populations d’ARN dans le vieillissement cellulaire.

Cette étude publiée par l'équipe de Christian Muchardt, Épigénétique et métabolisme des ARN dans les maladies humaines (B2A), a fait l'objet d'une actualité sur le site de l'INSB.

© Christian Muchardt

Figure:
Modèle : Dans la cellule en prolifération, les ARN de promoteur ou venant de l’extension des gènes en 3’ des gènes (ARN péri-géniques ou pegeARN) sont dégradés par le RNA exosome. Sous l’effet d’un stress oxydant, la terminaison de la transcription et la dégradation des ARN sont altérés. Il s’en suit une accumulation d’ARN incluant des motifs répétés présents en amont des promoteurs et en aval des gènes. Ces ARN pouvant former des structures doubles brins, ils sont susceptibles d’activer les mécanismes de défenses antiviraux et de provoquer de l’inflammation.

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Reduced RNA turnover as a driver of cellular senescence. Mullani N, Porozhan Y, Mangelinck A, Rachez C, Costallat M, Batsché E, Goodhardt M, Cenci G, Mann C, Muchardt C
Life Science Alliance 14 Janvier 2021. DOI: 10.26508/lsa.202000809